La saison s’étirait en cette fin d’automne 2020 avec des réservations dans les hébergements quand la deuxième vague de confinement a été annoncée. Un coup dur pour l’activité en général, mais aussi touristique. L’année 2020 est et restera comme une année particulière, marquée par deux confinements avec un arrêt complet de l’activité touristique et une explosion estivale.
Retour sur cette année si particulière…
Le Parc naturel régional de la Brenne a une saison qui commence avec les vacances de février et qui s’étend jusqu‘aux vacances de Toussaint. Le rythme de la nature et des migrations renouvellent l’intérêt de la destination au cours de l’année.
Le printemps
2020 nous a privé de la fréquentation du printemps et notamment celle des vacances de Pâques ainsi que des ponts du mois de mai alors que la saison avait bien commencé. Pour la Maison du Parc, par exemple, mars, avril, mai comptabilisent habituellement environ 16 000 visiteurs (soit près de ¼ de la fréquentation annuelle). Cette année, seuls 1 800 visiteurs ont été accueillis. Cette baisse est symptomatique de la baisse d’activité chez les hébergeurs ou restaurateurs même si certains ont proposé de la vente à emporter pendant le confinement.
Dès la fin du confinement, l’activité a repris progressivement avec la réouverture des lieux d’accueil et d’information, la reprise des visites accompagnées et la réouverture des principaux sites de visite. Le fait marquant est l’explosion de fréquentation des camping-caristes et l’arrivée, sur le territoire, d’une clientèle de proximité dont c’était le premier séjour en Brenne. Cela s’est accompagné de comportements surprenants - notamment du camping sauvage - qui traduisaient l’envie de nature et de liberté mais qui se sont avérés non compatibles avec un territoire fragile comme la Brenne.
L’été
La fréquentation estivale a été très importante, avec beaucoup de belges et de néerlandais, peu d’anglais et une fréquentation composée de nombreux nouveaux visiteurs. Le pouvoir d’achat a semblé supérieur aux années précédentes. Les hébergements qui accueillaient habituellement beaucoup d’étrangers d’outre-Manche ou d’outre-Atlantique ont dû faire face à des annulations qui ont été très vite compensées par de nouvelles réservations. Les Gîtes de France annoncent un taux d’occupation à 95 % cet été.
Les lieux de visite ont vu leur fréquentation augmenter. Pour prendre quelques exemples : + 20 % pour la Haute Touche, + 12 % pour le château d’Azay-le-Ferron, + 34 % pour Château Guillaume. En ce qui concerne les activités de pleine nature, le club de canoë du Blanc a vu sa fréquentation augmenter de 20 % en juillet et 30 % en août avec une augmentation de 30 % du panier moyen avec des locations de plus longue durée. Dans le même ordre d’idée, la Boutique de la Maison du Parc a connu une augmentation de 30 % de son chiffre d’affaires avec un panier moyen supérieur à 2019. En ce qui concerne la Maison du fromage, le confinement avait entraîné une perte de 60 % du chiffres d’affaires compensée par une augmentation en juin de + 20 %, juillet + 60 %, août + 20 % et septembre +20 % et des ventes en ligne qui ont doublé.
Les campagnes du Berry dans le métro parisien et les opérations départementales « Cet été dans l’Indre » et « l’Indre aux mille saveurs » ont certainement eu un impact très positif sur la fréquentation et l’arrivée en Brenne de personnes qui ne connaissaient pas la destination.
L’automne
La fréquentation s’est poursuivie en début d’automne mais de façon plus réduite que ce que l’on aurait pu espérer. Le temps capricieux y est peut-être pour quelque chose ainsi que la reprise des cas de contamination par la COVID. Le deuxième confinement a stoppé tout espoir de voir la saison se prolonger. La Maison du Parc, au 11 novembre, enregistrait une fréquentation de - 35 % sur l’année.
Pour essayer d’entrevoir des éléments positifs dans cette année si particulière, gageons que les visiteurs qui ont découvert la Brenne cette année pour la première fois, ont apprécié la destination, reviendront et en parleront autour d’eux.
Gros plan sur le bilan des découvertes nature accompagnées
Le confinement du printemps a affecté le début de saison avec l’annulation de nombreuses animations. Celui de l’automne a stoppé la reprise de l’activité touristique avec, de nouveau, l’annulation des animations programmées à l’automne notamment autour des grues, des oiseaux hivernants et des ateliers vannerie. Les animations nature avaient repris dès la fin du confinement du printemps avec des mesures concertées pour la sécurité des participants et des animateurs : diminution du nombre de personnes et adoption des gestes barrières recommandés. Des conditions d’accès spécifiques aux observatoires avaient été mises en place, coordonnées avec l’ensemble des gestionnaires.
Ce confinement et l’absence de dérangement ont eu un impact positif sur la faune qui a offert un spectacle extraordinaire en fin de printemps et début d’été notamment sur les sites des héronnières de la Maison de la Nature et de l’étang de Bellebouche.
239 animations nature accompagnées avaient été programmées sur le calendrier 2020 dont 219 en réservation en ligne. En raison de la situation sanitaire seules 111 animations en service réservation ont pu avoir lieu. 1 044 personnes s’y sont inscrites soit par téléphone soit directement en ligne (869 adultes et 150 enfants) soit environ 9,40 personnes par sortie sachant que certaines animations étaient limitées à 8 personnes. La fréquentation a été globalement supérieure aux années précédentes. Cette fréquentation est conforme à la fréquentation estivale qui a été particulièrement bonne (autour de 20 % d’augmentation).
La Maison de la Nature a accueilli 9 530 visiteurs et a programmé 178 balades jusqu’à l’observatoire Cistude ce qui représente 886 personnes (groupes limités à 8 personnes).
Une fréquentation majoritairement régionale (statistiques faites d’après les codes postaux) :
- 33% des personnes qui ont participé aux animations nature venaient de l’Indre (47% en 2019)
- 11% des autres départements de la région Centre-Val de Loire (dont 9% de l’Indre-et-Loire)
- la région parisienne reste très présente avec 16% ainsi que les départements limitrophes 5% de la Vienne et 2% de la Haute-Vienne.
- l'Ouest de la France est aussi une source de clientèle avec 6% de participants originaires des Pays de la Loire, 2% des Charentes ou 3% de la Bretagne
Contact Parc : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., responsable du pôle Tourisme