Les 13 et 14 septembre dernier, avait lieu une initiation à la technique de la pierre sèche sur la commune de Mérigny. Organisé par le Parc dans le cadre de la Fabrique du Patrimoine, ce temps ouvert à tous était encadré par Nathan Bennett, murailler professionnel.
Sur deux journées, les 8 participants ont remonté deux portions abimées d’un long muret de soutènement en pierre calcaire. Ils ont pu apprendre les grands principes de la pierre sèche, des fondations aux finitions, à commencer par le respect du fruit (inclinaison du mur) ou le croisement des joints
Intense réflexion lors du choix des pierres… que l’on pose généralement en boutisse, c’est-à-dire en positionnant la longueur dans le sens de l’épaisseur du mur. En pierre sèche, on pose moins souvent de panneresses (pierre dont la plus longue surface est en parement) qui offrent moins de solidité que les boutisses.
Le dimanche, une visite du chantier était proposée pour découvrir la technique et poser ses questions au murailler. Cette initiation était l’occasion d’allier préservation du patrimoine et transmission de savoir-faire, le tout dans une ambiance conviviale.
Bravo aux participants pour ces deux portions que vous pouvez découvrir sur les itinéraires de randonnées n°20 et n°41, à proximité du lieu-dit Le Griboury.
De soutènement ou séparatifs, les murets en pierre sèche sont nombreux sur le bord des chemins dans les vallées du Suin, de la Creuse, de l’Anglin mais également au sud du Parc dans la Marche, marquant la transition avec les paysages du Massif central. Au sein du Parc, leur forme, volume et matériaux sont variés (différents grès, calcaire, granit) et leur construction répond à de nombreux usages parfois oubliés. La pierre sèche était utilisée pour délimiter les parcelles et les zones de pâturage, pour modifier le dénivelé, par exemple pour cultiver un espace, ou encore pour édifier de petits ouvrages et loges pour s’abriter. En Brenne, au sein des étangs, on utilisait traditionnellement la pierre sèche pour protéger la digue formée d’un talus en terre ; ce revêtement en pierre locale est appelé le pierris.
Témoignages de la vie rurale et composantes discrètes de nos paysages, ces murets et ouvrages sont également des supports pour la faune et la flore ; les interstices et l’inertie des pierres offrent de nombreux abris au vivant. Au-delà des nombreux ouvrages patrimoniaux, la pierre sèche peut aussi s’envisager pour des aménagements nouveaux. Il s’agit d’une technique bas-carbone qui offre de nombreux intérêts (utilisation d’une ressource locale, pas de liant, gestion et infiltration de l’eau, durabilité des ouvrages, etc.).
D’autres chantiers seront organisés en 2026 : techniques de restauration et rénovation, visites de sites, découvertes de savoir-faire…
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Contact Parc : Marianne Caradec, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.






















