Dans le cadre de la lutte contre l’Ecrevisse rouge de Louisiane, (Procambarus Clarkii - ERL), le Parc a mis en place une étude afin de trouver un relais efficace et complémentaire au piégeage, en travaillant sur l’empoissonnement d’un plan d’eau. L’objectif est d'étudier la combinaison de deux méthodes de lutte (piégeage et empoissonnement en carnassiers) afin d’avoir un impact plus important sur les populations.
Le projet a été mis en place en 2014 sur 4 étangs d’une même chaîne (sud du territoire du Parc). Chacun des étangs a fait l’objet de piégeage, avec 5 nasses placées par hectare relevées toute l’année. Des empoissonnements en carnassiers, brochets et poissons blancs (gardons/ tanches) ont été réalisés sur l’ensemble de ces étangs.
Les résultats obtenus sur ces 4 étangs vous sont brièvement présentés ci-dessous (comparaison de 2014 à 2016, soit 3 années d’étude).
- Pour le 1er étang (1.5 ha), si on compare les résultats 2016 avec les premières données de captures obtenues avant la mise en place du projet (2010), on observe une diminution des captures depuis la mise en place du projet. En 2010, on observait une moyenne de 130 ERL capturées par relève, contre 50 ERL par relève depuis la mise en place du projet.
- Le 2ème étang (4 ha) présente une forte baisse des captures, avec une diminution de l’ordre de 78% entre 2014 et 2016. Nous n’avons pas de données antérieures au projet pour cet étang, ni pour les deux autres étangs étudiés dans le cadre du projet. La combinaison du piégeage et de l’empoissonnement en carnassiers a très bien fonctionné sur cet étang.
- Le 3ème étang (1 ha) présente également une diminution des captures de l’ordre de 71 % entre 2014 et 2016. La présence d’une plante exotique envahissante qui recouvre l’ensemble de l’étang a rendu les pêches très difficiles, les poissons n’ont pas pu se développer correctement (passage du filet très difficile à travers la végétation). Nous n’avons pas de données précises quant à l’efficacité de l’empoissonnement. Il serait nécessaire d’arracher la plante, en priorité au niveau de la pêcherie pour le rendre plus accessible le jour de la pêche.
- Le 4ème étang (1 ha) a été placé en assec en 2014 puis remis en eau en 2015. L’empoissonnement en carnassiers ainsi que le piégeage ont débuté dès mars 2015. On observe ici une augmentation des captures entre 2015 et 2016. Les captures annuelles restent cependant beaucoup plus faibles que sur les autres étangs du projet, avec 308 ERL capturées en 2015 et 1 533 ERL en 2016. De façon générale, les captures d’ERL sont plus importantes 2 années suivant un assec.
Ceci peut en partie expliquer l’augmentation des captures obtenues en 2016. Il est important de maintenir l’effort de piégeage en 2017 pour éviter que la population d’ERL ne s’installe de façon plus importante.
A travers ces différents cas de figure, on constate que le contrôle des populations d’ERL est possible. Certains sites peuvent être plus difficiles à gérer que d’autres, tout dépend de l’état de colonisation du plan d’eau. Le contrôle des populations d’ERL peut être envisagé lorsque la pression de piégeage est maintenue toute l’année sur une même chaîne, il est nécessaire que l’ensemble des plans d’eau voisins soient également contrôlés. La combinaison de ces deux méthodes de lutte semble être une très bonne approche afin de réduire de façon plus importante les populations.
Si vous souhaitez avoir plus d’informations sur ce projet, n’hésitez pas à nous contacter.
Contact Parc : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., chargée de mission Espèces exotiques envahissantes
Ce programme bénéficie de fonds de la Région Centre-Val de Loire et de la DREAL Centre-Val de Loire. Il est également cofinancé par l’Union Européenne.