Le Parc est engagé avec le Centre d'études pour le développement des territoires et de l'environnement (CEDETE – Université d'Orléans) sur une étude pour connaître le fonctionnement hydrochimique des étangs et de leurs bassins versants, le programme Dyn–étangs - cela, dans le cadre de recherches pour lutter cotre le changement climatique.
En effet, suite à la COP 21 à Paris en 2015, un grand nombre de questions sur les scenarii possibles d'évolution du climat sont posées. Des programmes de recherche sont mis en place afin de mieux connaître la réactivité des écosystèmes au réchauffement climatique. La France s'est aussi engagée dans le cadre de la Directive Européenne Cadre sur l'Eau à favoriser la reconquête de la qualité écologique et chimique des milieux aquatiques. Des territoires comme la Brenne, composés d'une mosaïque complexe de zones humides et d'étangs, sont au cœur des enjeux environnementaux (incluant la biodiversité) actuels. En hydrochimie, les étangs sont des écosystèmes peu étudiés par la communauté scientifique à la différence des lacs.
Quelle est la capacité des étangs et des zones humides de Brenne à stocker le carbone ?
Y a t-il un relargage de gaz à effet de serre contenus dans les vases des étangs ?
Quelles influences ont les masses d'eau sur le microclimat ?
Quel bilan y a-t-il entre l'infiltration et le transport de sédiments liés aux eaux de ruissellement ?
Voici quelques-unes des questions posées par les scientifiques.
Trois étangs situés sur la Réserve naturelle Massé-Foucault constituent le laboratoire où depuis le mois de février, différents protocoles sont mis en place.
Chaque mois, sur une journée, les gestionnaires de la réserve accueillent les scientifiques des différentes unités de recherche impliquées dans le projet : au programme, prélèvements d'eau dans les étangs Thomas, Pifaudière et Neuf. Des mesures de Ph, de taux d'oxygène et de conductivité sont réalisées sur place. Des échantillons doivent être ramenés dans la journée au laboratoire à Orléans pour analyser la constitution chimique des sédiments présents.
Une partie de l'étude est consacrée à l'analyse du transport des sédiments en amont des étangs ; ainsi trois placettes de collecte d'eau de pluie ont été installées sur une prairie qui borde à l'ouest l'étang Pifaudière.
Enfin, des carottages de vases sont réalisés sur les étangs après vidange afin de rechercher la présence éventuelle d'éléments métalliques polluants tels que le plomb ou le cadmium issus des activités humaines anciennes.
Les premiers résultats sont en cours de production, nous attendons avec impatience leur présentation dans le courant de cet hiver.
Contact Parc : François Pinet, chargé de mission en écologie, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.