Qu’est ce que le climat ?
Le climat décrit la moyenne de conditions météorologiques pour une localisation précise et sur une longue période de temps. Celui-ci se caractérise par une description statistique de l’ensemble de facteurs météorologiques tels que la pluviométrie, la température et le vent
D’après l’organisation météorologique mondiale, on parle de climat sur une période de 30 ans minimum tandis que l’on parle de météo sur un pas de temps beaucoup plus court (quelques jours), la météo est le temps qu’il fait à un moment donné.
« Étudier le climat, c’est pouvoir vous affirmer avec quasi-certitude que l’été 2050 sera plus chaud que l’été 2000, mais être incapable de vous dire si 2051 sera plus chaud que 2050 » Jean Jouzel
Le changement climatique :
La Terre reçoit son énergie du soleil : une partie du rayonnement solaire est absorbé par la Terre. La Terre libère l’énergie ainsi reçue sous forme de rayonnement infrarouge réémis vers l’espace. Les gaz à effet de serre (GES), présents dans l’atmosphère, ont la propriété d’intercepter une partie de ce rayonnement infrarouge et de le réémettre, notamment en direction de la Terre. Ce phénomène naturel, dénommé « effet de serre », modifie le bilan radiatif de la Terre et permet d’obtenir à la surface de celle-ci une température moyenne de 15 °C. Sans lui, la température serait de – 18 °C. L’effet de serre est donc bénéfique. C’est la trop forte concentration des GES qui est problématique. Les activités anthropiques, qui conduisent à l’émission de GES en fortes quantités depuis 1850, sont responsables de cette augmentation et donc, du réchauffement climatique. Il existe plusieurs types de GES : le dioxyde de carbone, le méthane, le protoxyde d’azote, l’ozone, la vapeur d’eau et encore les gaz fluorés. Une augmentation des concentrations de GES dans l’atmosphère accroît leur opacité au rayonnement infrarouge. Cela implique qu’une plus grande partie de ce rayonnement est interceptée, modifiant ainsi l’équilibre : ce « forçage radiatif » est responsable du renforcement de l’effet de serre, qui se traduit par une augmentation moyenne de la température de l’atmosphère, entraînant de nombreuses répercussions sur les hommes et leurs milieux.
La durée de vie des différents gaz à effet de serre dans l’atmosphère varie d’un gaz à un autre, cela signifie que les différents GES agissent dans l’atmosphère pendant plusieurs dizaines d’années après leurs émissions, c’est ce qu’on appelle l’inertie climatique. Aujourd’hui des politiques de réduction d’émissions des GES sont en places afin de limiter cette inertie et par enchaînement la limitation de l’augmentation des températures sur Terre. Le GIEC, groupement d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat s’est appuyé sur cinq scénarios appelés SSP (Shared Socio-economic Pathways, ou « Trajectoires socio-économiques partagées ») afin d’étudier les futurs impacts possibles du changement climatique. Ces différents scénarios émettent des hypothèses quant à la possibilité d’évolution future de population, de développement économique/technologique et de politiques environnementales. Ces scénarios sont graduellement exposés, d’assez optimistes reposant sur de fortes réductions immédiates des émissions de GES (SSP1-1.9 et SSP1-2.6), à un scénario catastrophe dans lequel les émissions annuelles de GES seraient multipliées d’ici 2100 (SSP5-8.5), en passant par des scénarios « intermédiaires » (SSP2- 4.5, SSP3-7.0) d’évolution des émissions de GES et donc de température. Ces différents scénarios ont comme référence la période pré-industrielle (1860/1900) et projettent leurs scénarios jusqu’en 2100.
Température moyenne à la surface de la terre par rapport à la période 1850/1900
Ces scénarios sont ensuite utilisés pour faire tourner des modèles climatiques globaux, ce sont des algorithmes permettant de visualiser les changements climatiques futurs. Le Ministère de la Transition Écologique et Météo France ont ainsi créé l’outil Drias, qui permet de voir la modification des variables climatiques par rapport à une période de référence (1976/2005) sur le territoire français et ainsi de prévoir les impacts du changement climatique à une échelle plus locale. D’autres outils utilisent les différents modèles : Clim’essences (évolution des forêts, outil développé par Aforce), ClimaXXI, (systèmes agricoles, outil développé par la chambre d’agriculture). Citons enfin un dernier outil, Oracle, également développé par les chambres d’agriculture. Il s'agit d'un observatoire qui vise à objectiver la perception des phénomènes liés au changement climatique et à mesurer leur impact sur l’agriculture française.
La caractérisation du climat :
En France métropolitaine, le climat est de type tempéré. Ce climat est présent dans les deux hémisphères. Il existe plusieurs sous types de ce climat : océanique, océanique altéré, semi-continental, de montagne et méditerranéen.
En Brenne le climat est dit tempéré de type océanique altéré. Les vents en Brenne viennent majoritairement de l’ouest ou du sud ouest. La vitesse moyenne de celui-ci est de 70 à 100 km/h. La pluviométrie annuelle est de 600 à 750 mm/an (source Météo Centre). On remarque des écarts de pluviométrie assez importants sur le territoire mettant en avant la présence de climats locaux. La température moyenne annuelle est aux alentours de 11.7°C (source MétéoCentre), les hivers sont généralement doux et les étés peuvent être chauds. Les gelées peuvent être tardives et la sécheresse assez marquée en été voire au printemps. La sécheresse et les gelées sont les aléas climatiques les plus craints au niveau agricole localement. On dénombre chaque année 83 jours de gelées, en moyenne, entre octobre et avril (source MétéoCentre).
Voici un tableau récapitulatif des variables climatiques sur la période 1976/2005 ainsi que leurs modifications attendues sur la commune du Blanc sur la période 2041/2070 selon le scénario SSP2- 4.5 et SSP5-8.5. Les données choisies sont effectives pour la commune du Blanc, en revanche nous avons remarqué qu'il peut y avoir de petites différences avec d'autres communes comme au centre de la Grande Brenne. Toutes ces données sont disponibles sur l’outil Drias: